VISITE DE L’HÔPITAL SAINT VINCENT DE PAUL
Froide soirée de novembre, nous entrons d’un pas sûr dans l’hôpital Saint Vincent de Paul. L’accueil chaleureux des deux infirmières réchauffe l’atmosphère dans la salle où les préparatifs se mettent en place. Vidéo-projecteur, chaises, affiches et bonbons sont installés. Nous attendons, mi-enthousiastes, mi-interrogateurs, l’arrivée des enfants. Le premier enfant entre emmitouflé dans un doux pyjama de panda, suivi de deux de ses amis qui nous regardent avec une attention curieuse. S’en suivent d’autres groupes jusqu’à atteindre l’effectif final d’une douzaine d’enfants.
Nous lançons le quizz, une animation effrénée entraîne la salle, chacun veut répondre aux questions. Un fan de Star Wars se fait positivement remarquer par sa culture et son vif intérêt, pendant qu’un autre, féru de film de gangsters trouve la date de sortie du Parrain. À la fin il ne reste que des gagnants, affiches ou stickers pour certains, et fierté pour tout le monde. Ensuite arrive le moment tant attendu : la diffusion de courts-métrages autour du thème de la différence. Chacun se plonge dans l’écran, les enfants ont l’air ébahi devant cet art peu contemplé. Parfois, des rires se font entendre, mais à la fin de chacun des courts-métrages, tous se regardent en cherchant dans le regard de l’autre s’il avait ressenti la même émotion avec la même intensité.
Après la dernière diffusion, un moment de silence afin de revenir au monde réel, de remettre ses pensées en place. Les spectateurs posent des questions, s’intéressent, se répondent. La discussion dérive parfois sur les rêves, les envies, les passions qui brûlent dans le coeur des enfants. Devenir acteur ou réalisateur, faire son propre court-métrage. Mais surtout, accepter la différence, vivre les uns avec les autres en harmonie, réussir à sa manière ; être heureux.
Un quart d’heure après l’heure à laquelle les enfants devaient aller dormir, ils s’en vont. La tête chargée de pensées, et le coeur rempli de chaleur.